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OAZARTS !, une efficace jeune revue d’art contemporain

N° 11
N° 11
OAZARTS ! un trimestriel papier consacré à l’art contemporain et édité à 5000 exemplaires a été créé en en 2012, par Balthazar Théobald Brosseau jeune bordelais qui n’avait alors que 15 ans. Il est diffusé gratuitement dans les lieux d’art contemporain et dans des foires dont la revue est partenaire. On peut le soutenir en s’abonnant. Le onzième numéro vient de sortir . Il se veut porteur d’un regard dynamique et indépendant « pour tout ce que vous savez des cultures urbaines et pour tout ce que vous voulez apprendre », expliquait le premier éditorial. En gardant cette ligne ils ont ouvert leurs champs d’intérêts.

Voir en ligne : https://www.oazarts.fr

Focus sur l’actualité, entretiens avec des artistes, sélections d’objets insolites, ce magazine de 52 pages publié sur un papier de qualité permet de découvrir de nouveaux talents, les expositions et tendances qui rythment l’année artistique sans omettre de revenir sur les acteurs déjà reconnus par le milieu. C’est l’objet du face à face si celui du n° 10 opposait deux monstres des galeries américaines les plus vendeuses Larry Gagosian et Léo Castelli, le suivant profitant de la célébration de l’année de la Colombie, fait s’affronter les deux directeurs de foire Franklin Aguirre responsable de la nouvelle Bienal de Venecia , un quartier défavorisé de Bogota et son ainée dans la même cité Maria Paz Gaviria pour ARTBO datant de 2004.

Le magazine se veut « apprécié par les néophytes pour son accessibilité et prisé par les experts pour la précision de son contenu » Parmi ces derniers les foires suivantes leur ont fait confiance Artagon, Art Elysées, Galeristes, et Art Paris Art Fair. Pour montrer leur volonté internationale chaque numéro s’ouvre sur un Tour du monde de six pages, chacune organisée en deux colonnes avec carte et illustration de l’événement célébré.

Pour rester près de leur public jeune ils donnent une place importante à une photographie de mode de préférence urbaine avec Anthony Fondil au graphisme coloré ou Louise Carrasco, plus classique. Mais ils nous permettent de découvrir aussi l’exigeant travail d’Alix Marie qui opère dans une étroite relation entre support du tirage et peau une relecture des grands mythes classiques, selon ce que la critique anglaise Lucy Soutter appelle expanded photography. Et dans une esthétique pas si éloignée ils critiquent la dernière exposition de Clément Cogitore au Bal.

Sensibles à la peinture il s défendent les créations d’Alexone, parce que venu du graffiti , mais aussi l’univers sombre d’Axel Void et leur typographie ou les toiles géométrisantes de Marc Freeman. On leur doit aussi la découverte d’Amir H. Fallah peintre d’origine iranienne diplômé de l’Université de Californie qui mêle subtilement motifs corporels et décoratifs.

La rédaction n’hésite pas non plus à parler d’artistes plus installés, elle a ainsi grâce à un entretien avec Christophe Leribault, conservateur au Petit Palais évoqué les vitraux façon cultural studies de Kehinde Willey qui ont fait d’une commande l’an dernier. Ilas approchent le travil de Liu Bolin à travers une performance qu’il a effectué à Start la foire de Strasbourg. Il est intéressant aussi que dans ce même dernier numéro ce travail soit mis en perspective par celui moins connu de Richard Otparlic où corps et motifs jouent du désir masculin.

Même si un article de fond se demande si « l’art contemporain est élitiste » on doit remarquer qu’un certain nombre de choix de la revue passent par le milieu le plus reconnu. La superbe installation de Raphaël Fabre, diplômé de l’ENSBA, est repérée à la Galleria Continua dans l’exposition collective Le nouveau monde industriel de Nicolas Bourriaud.

Leur fonctionnement lié aussi aux rencontres et aux entretiens sauve l’action globale de cette belle entreprise. Ainsi une entrevue avec Stéphane Jansen montre un collectionneur d’une réelle singularité. Sa rencontre très jeune avec le peintre surréaliste Oscar Dominguez inaugure sa collection où l’on trouvera aussi Basquiat ou Joel Peter WItkin. Il est intéressant de le voir rappeler l’antériorité des collages polaroïd de Stefan de Jaeger par rapport à ceux de David Hockney.

Nous ne pouvons que les soutenir parce que leur formule d’un éditorial « aux incertitudes du monde nous opposons nos 20 ans » n’est pas lettre morte et que dans leurs publications de vrais articles et entretiens originaux concurrencent haut la main les copier-coller d’une certaine presse papier institutionnelle. .

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