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"Matisse, Cézanne et Picasso, l’étonnante aventure des Stein,

une famille de collectionneurs américains à Paris"

Matisse la femme au chapeau, "© Succession H. Matisse" Photo RMN
Matisse la femme au chapeau, "© Succession H. Matisse" Photo RMN
L‘aventure des Stein, c’est l’histoire d’une famille d’audacieux collectionneurs américains. Un modèle du genre. A l’aube du XXème siècle, Leo, Gertrude, Michaël et Sarah, trois frères et sœur et une épouse quittent San Francisco pour s’installer à Paris. Si l’aventure de cette famille fait l’objet d’une exceptionnelle exposition dans les Galeries nationales du Grand Palais (et bientôt au Metropolitan Museum de New-York), c’est que ces quatre Américains venus à Paris pour se frotter à la modernité artistique et à l’esprit des « temps nouveaux » découvrent et imposent les deux figures de proue dont la radicalité plastique va façonner l’art du XXème siècle : Matisse d’abord, qui fait scandale, et bientôt Picasso.

Conquis par leur audace picturale, les Stein achètent des tableaux dont quasiment personne ne veut. Non pour spéculer mais par coups de cœur. Ils sont cultivés, hermétiques aux préjugés artistiques du « monde ancien ». Mais si l’action de la famille Stein fait histoire, c’est qu’ils choisissent de montrer chez eux ces tableaux de l’avant-garde qu’on ne peut voir nulle part ailleurs –Rue de Fleurus et rue Madame, leurs salons parisiens sont des plates-formes de lancement pour Matisse et Picasso mais aussi pour Cézanne et bien d’autres. Et leur inlassable prosélytisme en leur faveur va accélérer leur reconnaissance et les propulser vers la gloire. Ainsi, pour avoir su identifier ces génies pionniers, le rôle des Stein est essentiel dans l’histoire de l’art du XXème siècle.

Le coup d’éclat de « La Femme au Chapeau » de Matisse.

Au Salon d’automne de 1906, dans la salle VII, l’âpreté du trait et la violence des couleurs de « la Femme au Chapeau » de Matisse suscite l’hilarité générale et les éreintements critiques. Aux côtés de Derain, Vlaminck, Marquet, Camoin, Matisse, (alors 35 ans) apparait comme le peintre à abattre dans cette « cage aux fauves » où il faut se garder de « dangereux aliénés ». Comme souvent en art, le mouvement du « fauvisme » nait dans le scandale. « Ce sont les pires taches de couleur que j’ai jamais vues …un affreux barbouillage », écrit d’abord Leo Stein.

Leo est pourtant le découvreur de la famille, le plus averti en matière picturale. Il vient en effet de passer deux ans à Florence à étudier la peinture de la Renaissance. Et à la faveur d’une collection privée, il a aussi découvert la puissance du génie de Cézanne. Il juge donc en subtil connaisseur de l’art ancien et des tendances les plus novatrices. « J’aurais été tout de suite conquis, poursuit Leo, si je n’avais eu besoin de quelques jours pour dépasser le côté déplaisant de ces touches de couleur. Mais c’était ce que j’attendais sans le savoir »

Une intuition de génie ! Non seulement Leo passe outre ses réticences et la désapprobation quasi générale et finit par acheter le tableau (au prix de 450F – l’équivalent de 1.400 € actuels), mais surtout, il l’accroche aussitôt sur les hauts murs de l’appartement-atelier où il s’est installé avec sa sœur Gertrude au 27, rue de Fleurus, près du Jardin du Luxembourg. Et il s’empresse de faire partager son enthousiasme à tous les visiteurs qu’il attire à leur domicile pour leur expliquer tout l’intérêt de ce langage novateur. Leo est brillant et ses argumentations emportent la conviction « Matisse est le plus important et fondamentalement le plus vital des jeunes peintres… Il fait quelque chose de nouveau avec la couleur, elles sont vives, brillantes, subtiles ».

« La femme au chapeau » de Matisse rejoint sur les murs les œuvres de Renoir, Gauguin, Cézanne, Maurice Denis, Toulouse-Lautrec ou Manguin, acquises pour la plupart chez l’un des marchands les plus célèbres de Paris, Ambroise Vollard, installé rue Laffitte, aux côtés de Bernheim-Jeune ou Durand-Ruel. Leo Stein cherche en effet à se constituer « une collection de tableaux de ces maitres modernes qui ont exercé une influence décisive sur la nouvelle génération ».

Cette acquisition marque cependant un tournant dans l’histoire de la collection Stein. Leo cherche les expressions picturales les plus novatrices. Bientôt rue de Fleurus, apparaitront « Famille d’acrobates avec un singe » ou « « La fillette au panier de fleurs » les premières peintures que Leo achète à un peintre de vingt-quatre ans, inconnu de la scène artistique, un certain Pablo Picasso. Dès sa première exposition (en 1905 chez un marchand de meubles) Leo a repéré en lui « l’un des dessinateurs vivants les plus remarquables et un génie d’une envergure considérable »

Leo et Gertrude, Michaël, sa femme Sarah et leur fils Allan - la famille Stein à Paris.

Leo Stein et sa sœur Gertrude sont venus à Paris en 1900 pour visiter l’Exposition universelle. Après des études de droit inachevées à Harvard, un diplôme d’histoire de l’art à Johns Hopkins et un tour du monde, Leo a choisi de rester en Europe pour cultiver son goût pour la peinture. Ses deux années à Florence lui ont permis de se lier avec l’historien d’art Bernard Berenson, dont les collections de peinture amassées dans la villa « I Tatti » continuent d’amener les chercheurs américains sur les hauteurs de la capitale toscane.

Quand à 30 ans (1902), Leo Stein choisit de devenir peintre, il opte pour Paris, la ville où se joue la modernité de ce XXème siècle encore balbutiant. Il suit des cours à l’Académie Jullian et l’année suivante, sa sœur Gertrude le rejoint rue de Fleurus. Eduquée elle aussi dans le contexte d’Harvard (au Radcliff College réservé aux femmes), Gertrude nourrit plutôt des ambitions littéraires qu’elle concrétisera plutôt à partir des années 1920.

Et comme ils ne cessent de décrire les charmes de la capitale aux autres membres de la famille restés à San Francisco, ils ne tardent pas à être rejoints par leur frère ainé Michaël, son épouse Sarah et leur fils Allan. Le deuxième groupe des Stein s’installe à son tour à Paris, d’abord dans la même rue de Fleurus, puis à proximité, au 58 rue Madame, où ils adoptent bientôt le même style de vie d’amateurs d’art éclairés que Leo et Gertrude, partageant bientôt leurs goûts et les amitiés nouées avec les artistes entrés dans les collections.

Depuis 1904, après la mort de leurs parents, sans jouir d’une fortune de milliardaires, l’ensemble de la famille Stein peut vivre confortablement de ses rentes, grâce au travail et aux investissements réalisés par le frère ainé. A San Francisco, Michael Stein a fait fructifier une idée de leur père en suggérant à un magnat du rail d’investir dans l’électrification du réseau de tramway de la ville. Devenu directeur de la compagnie des trams, ce gestionnaire avisé a investi ensuite dans la construction d’immeubles dans un quartier résidentiel de San Francisco. Ce qui a consolidé pour longtemps les revenus de la famille, d’autant plus à l’abri que le tremblement de terre de San Francisco n’endommage pas leurs immeubles. Ainsi, sans avoir jamais eu à travailler, Leo et Gertrude, les deux plus jeunes, peuvent ainsi s’adonner à leurs coups de cœur de collectionneurs et cultiver leurs talents créatifs respectifs. Leo Stein le découvreur

Avec sa sœur, Leo explore donc systématiquement les salons où exposent les jeunes artistes et les réserves des grands marchands d’art. Dès 1904, ils ont fait acquisitions importantes chez Vollard, plusieurs Gauguin, Renoir, et Cézanne, dont le célèbre « Madame Cézanne à l’éventail » qui trône en bonne place sur les murs de leur salon.

La démarche de collectionneurs des Stein n’a rien à voir avec ces millionnaires américains qui débarquent à Paris chez les grands marchands d’art pour rafler toutes les œuvres disponibles sur le marché – des impressionnistes à Puvis de Chavannes et les amasser dans les coffres de leurs hôtels particuliers aux Etats Unis. Disposant de revenus modestes, Leo et la famille qu’il entraine s’intéressent à l’art en train de se faire, nettement plus abordable.

A partir de 1906, après « la Femme au chapeau », conquis par l’audace, de Matisse, Leo acquiert aussi « Le Bonheur de vivre », en dépit des moqueries essuyées au Salon des indépendants de cette même année, « le plus grand succès d’hilarité de la carrière de Matisse » (selon les historiens d’alors). Rompant avec l’esthétique néo-impressionniste, Matisse compose une toile hédoniste, en référence à l’ancienne peinture mythologique, avec visages et silhouettes cernés d’un large trait noir. Pour Leo Stein , c’est « l’oeuvre la plus importante de son temps ». Même admiration chez lui pour le « Nu bleu, souvenir de Biskra » que Matisse compose pour saluer l’entrée au Louvre de « l’Olympia » de Manet, et qui provoque un nouveau scandale (comme son modèle en 1863) au Salon des indépendants de 1907.

Impossible d’énumérer tous les chefs d’œuvre de cette collection qu’on peut découvrir dans cette exposition. Ces quelques exemples suffisent à en montrer la teneur. On ne s’étonnera pas du jugement d’ Alfred Barr le premier directeur du MOMA de New-York « Entre 1905 et 1907, Leo Stein s’est montré le connaisseur le plus perspicace de l’histoire de la peinture du XXème siècle ». Et les Stein

Gertrude Stein et Picasso

De plus, les jeunes peintres dont les toiles sont exposées aux murs du 27 rue de Fleurus sont invités régulièrement chez les Stein, véritables mécènes, qui nouent des liens d’amitié avec leurs artistes. C’est pour eux un lieu d’échanges et de confrontation. En ses premières années de galère désargentée, le jeune Picasso a vite saisi l’importance des enjeux. Alors que Leo continue à lui acheter des toiles, il propose des portraits aux membres de la famille Stein.

Il va surtout composer une œuvre majeure, le désormais très célèbre « Portrait de Gertrude Stein » (légué par Gertrude à sa mort au MOMA de New-York), au visage massif, sculptural, comme figé dans l’expression d’un masque. « Un portrait, dont Picasso dit qu’elle finira par lui ressembler ».

On s’interroge encore sur les propos échangés par le peintre et son modèle pendant les séances de pose au Bateau-Lavoir, mais il est sûr que de là date l’amitié inconditionnelle de Gertrude pour Picasso. Une amitié dont les conséquences portent jusque dans la création. Gertrude Stein compose des poèmes qui doivent reflèter la fascinante esthétique de la décomposition cubiste de la surface (« A rose is a rose is a rose is a rose.. »). Et compte tenu de l’affirmation progressive de sa personnalité - , Gertrude Stein devient le seul écrivain de la famille Stein, et la seule à être restée en France jusqu’à sa mort en 1946, donc elle est la mieux connue ici -, sa relation avec Picasso va peser sur le devenir des collections Stein ainsi que sur les rapports entre les différents membres de la famille.

Sarah Stein et Matisse

De l’autre côté des Stein, Michaël et surtout sa femme Sarah deviennent vite les plus fidèles soutiens financiers et amicaux de Matisse, qu’ils emmènent aussi régulièrement en vacances en Italie avec toute sa famille. Matisse est très attentif aux appréciations de Sarah sur ses œuvres. Convaincue par Leo, elle s’est prise de passion pour cette peinture qui fait scandale.

Ainsi, aux lendemains du tremblement de terre de San Francisco de 1906, comme les Stein doivent s’assurer de l’état de leurs propriétés, et ils repartent vivre là-bas pour un an. Mais Sarah emporte quelques Matisse. Dans une société collet monté où un tableau de Millet avait fait une révolution, les couleurs stridentes de "La femme au chapeau" provoque des hurlements (aujourd’hui au MOMA de San Francisco). Sarah tient tête à tout le monde, et retourne à Paris avec plusieurs amies pour les convaincre sur place. Toutes passent de l’horreur à fascination.

D’autant plus que Sarah encourage aussi Matisse à transmettre son enseignement en créant une Académie qui ouvre en janvier 2008, où elle prendra elle-même des cours (de précisues notes). Et dans ses soirées rue Madame, elle s’est adjoint un nouveau défenseur de l’œuvre de Matisse, l’historien d’art Matthew Prichard. Ce spécialiste d’art byzantin et décoratif suggère d’ailleurs au peintre de nouvelles voies. Au moins jusqu’à 1909, où les murs de son salon sont saturés, Sarah achète des Matisse et les montre à ses visiteurs. Ceux qui n’aimaient pas étaient priés de sortir.

Chez les Stein, on reçoit le samedi soir.

L’exhibition des trésors de leurs collections constitue la grande originalité de la famille Stein. Pour réguler l’afflux grandissant des curieux désireux de voir des œuvres qu’on ne peut voir ailleurs mais dont tout le monde parle, ils instaurent des visites les samedis soirs entre leurs deux domiciles. On va d’abord au 58 rue Madame, chez Michaël et Sarah, et ensuite rue de Fleurus, chez Leo et Gertrude.

C’est bientôt le point de passage obligé des artistes, écrivains, critiques, marchands mais aussi toute l’intelligentsia américaine qui défile à Paris pour humer les parfums de l’avant- garde parisienne. Et comme ils sont les seuls du genre à Paris, les deux salons Stein font figure de lieux d’influence essentiels dans l’histoire de l’art contemporain. Dans nul autre domicile privé, on ne peut voir en permanence une telle concentration de Cézanne, Matisse et Picasso et d’autres contemporains, de surcroit en présence des auteurs vivants. Matisse et Manguin, ou Picasso et sa bande du Bateau lavoir.

Ces soirées parfois facétieuses rassemblent une bohême artistique décontractée et tapageuse, mais aussi cultivée et inventive. Les Stein eux-mêmes étaient aussi peu conventionnels que leurs tableaux. Comme dit Apollinaire, venu avec la bande à Picasso, ces « Américains aux pieds nus chaussés de sandales delphiques / lèvent vers le ciel des fronts scientifiques » Car avec le brillant Leo, on parle volontiers un nouveau langage esthétique. A Harvard, il a été marqué par les enseignements de William James, le philosophe du pragmatisme. Soucieux de l’élaboration d’une pensée critique, qu’il consigne aussi dans de nombreux articles, il évoque par ex. les sensations tactiles ressenties devant une peinture. Il peut y avoir aussi des tensions entre les artistes en rivalité, et leurs défenseurs contribuent aux clivages entre les Matisséïstes et les Picassoïstes. Mais ce qui est sûr, c’est qu’à l’ époque, Leo Stein et sa fratrie peuvent s’enorgueillir d’avoir rassemblé la collection la plus considérable au monde de Matisse et de Picasso. Pas moins de 180 pièces de chacun des deux artistes !

Tensions, ruptures et triomphe du marché.

Tout cela n’aura qu’un temps. En fait, la plus grande époque des salons ne dure que trois/quatre ans. Bien des facteurs de dissolution apparaissent. Dans les soirées de la rue de Fleurus, à partir de 1909, l’influence de Leo est progressivement éliminée. Alice Toklas, la compagne de Gertrude Stein s’installe dans la place en 1910. Les conflits croissants entre Gertrude et son frère sur la question du cubisme et de Picasso aboutissent en 1912 à leur rupture définitive et à la séparation de leurs collections.

Léo revend des Matisse pour racheter des Renoir, part d’abord pour les Etats-Unis, où il cède une partie de ses collections à Alfred Barnes en 1923 (dont le « Bonheur de vivre ») avant de revenir s’installer avec son épouse du côté de Florence pour écrire des ouvrages rassemblant ses analyses artistiques. On apprécie beaucoup son dernier livre « Appreciation, Painting, Poetry, and Prose », publié juste avant sa mort en 1947 (un an après sa sœur Gertrude).

Après la guerre de 1914-18, Gertrude a repris les activités du salon rue de Fleurus. Embarqué par le marchand Kahnweiler, les œuvres de Picasso ne lui sont plus accessibles, donc elle s’intéresse à Juan Gris, Masson et bientôt Picabia. Mais la rue de Fleurus est désormais surtout littéraire, et centré autour d’elle et ses productions poétiques. Quand elle publie en 1934, « L’autobiographie d’Alice B Toklas », son histoire des salons Stein est d’un incroyable partialité : elle élimine quasiment son frère Leo, pourtant fondamental, pour se donner le rôle central (elle aurait découvert Matisse et Picasso ! ) dans un récit où ne compte plus que sa rencontre avec Picasso. L’un des intérêts majeurs de cette exposition est de remettre Gertrude Stein à sa place et de rendre justice à l’action déterminante des différents membres de la famille.

Rue Madame, pas de tensions aussi vives du côté de Michaël et Sarah Stein, mais ils vont subir l’évolution du marché que leur prosélytisme a contribué à susciter. Parmi les visiteurs de leur salon, en 1908, arrivent aussi deux marchands russes, Chtchoukine et Marosov, bien plus riches que les Stein. Chtchoukine va devenir à son tour le principal mécène de Matisse, dont la cote va commencer à grimper.

On s’étonne encore qu’en 1914, Michaël et Sarah Stein envoient à Berlin à la galerie Gurlitt de Berlin dix neuf tableaux majeurs de Matisse. La guerre éclate, ils feront tout pour les récupérer mais en réalité, après bien des tribulations, la majeure partie de ces œuvres sera dispersée en 1921.

Après guerre, ils se sont fait construire une villa par Le Corbusier en banlieue Ouest mais la montée des périls fascistes les conduit à repartir à San Francisco en 1935, où ils rapportent leurs collections et ils recréent un temps la coutume du salon. ( Ainsi la Femme au chapeau et les Genêts, de Matisse sont aujourd’hui au MOMA de SF).

Matisse se remettra difficilement de leur départ « il me semble que la meilleure partie de mon auditoire est partie avec vous » écrit-il à Sarah avec laquelle il reste en correspondance toute sa vie. Mais ils ne se reverront plus. Elle meurt en 1953 et Matisse l’année suivante.

L’influence des Stein sur tout un siècle

Dans ce magnifique catalogue qui se lit comme un roman, Emily Braun consacre un chapitre aux spécificités des soirées du samedi chez les Stein et montre combien l’héritage des Stein va bien au delà les tableaux accrochés aujourd’hui dans les musées.

« Pendant un bref moment de l’Histoire, quatre américains à Paris ont réussi à être au cœur d’un mouvement artistique dont le monde extérieur ne savait rien à l’époque. Longtemps après la fermeture de ces premiers sanctuaires de l’avant garde internationale, rue de Fleurus et rue Madame, les disciples de la nouvelle religion inspirés par les Stein continueront à répandre la bonne parole, assurant ainsi la célébrité et la marchandisation du modernisme »

En 1913, à New-York, on organise l’exposition de l’Armory show, acte de naissance de l’art moderne aux Etas Unis. Mais ce goût de l’avant-garde qui avait infusé dans les cénacles privés parisiens auprès de Matisse ou Picasso et des talents les plus créatifs de l’époque allait laisser dans les esprits une empreinte beaucoup plus profonde. L’aventure des Stein, telle un météore, brille pour longtemps dans le ciel de l’art du XXème siècle.

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++INFO++

L’exposition « Matisse, Cezanne, Picasso – L’aventure des Stein »
- à Paris dans les Galeries nationales du Grand Palais jusqu’au 22 janvier 2012. (visible tous les jours jusqu’à 22H le mardi matin de 9 à 13h ).

- à New-York, au Metropolitan Museum, du 1er février au 3 juin 2012 -

Co-realisation par trois commissariats : / Cécile Debray, du Centre Pompidou / Janet Bishop du San Francisco Museum of modern art // Gary Tinterow et Rebecca Rabinow du Metropolitan Museum de New-York

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