Cette possession se manifeste par la présence fantomatique de ces grandes toiles aux impressions flottantes évoquant sans doute les animaux d’un bestiaire imaginaire.
D’autre part, trois petites toiles dégagent des impressions de violence quasi criminelles et en même temps sans aucune lecture possible du réel. Des formes puissamment évocatrices et reconnues par notre vie fantasmatique. Le tout en "nuances de gris", ce qui en rajoute.
La force de ce travail, réside dans son absence de liens directs ou indirects (ni cousin ni cousine) avec d’autres oeuvres. La lecture de chaque pièce nous emmène dans un monde particulier mais nous met aussi en résonance avec des impressions très archaïques de notre imaginaire, impressions comme surgies des sous-couches de notre inconscient.
Les grandes toiles présentent des traces d’apparence pointilliste, mais ce pointillisme nous enveloppe entièrement dans une nappe de brouillard avec de "zoomorphisme-apparitions".
L’ensemble donne une impression de trop peu ; on en reveut de « ce frêle univers fondé sur les tensions entre l’anxiété des désagréments existentiels et les réponses comiques apportées par la face humaine. » comme elle le revendique.
Katerina Christidi
Au "Pavillon", du 18 mars au 15 avril 2010
Centre culturel à Pantin 18 rue du Congo 93500 Tel 0149153908
Mail : herverabot@gmail.com