Le sténopé disposé juste à côté de la tête entre en fonction simultanément à l’endormissement d’Isabelle. Après quelques années d’un sommeil révélateur, les images se fixent sur des grandes feuilles de papier baryté et au centre de l’image l’évocation singulière est là. C’est cette singularité qui fait la force du travail, et qui le distingue des dispositifs similaires qui jalonnent l’histoire de la photographie sans cette puissance d’évocation, cette similitude avec l’immatériel , ce visage éthérique à la ressemblance impalpable mais tellement présente ;
Et c’est cela qui habite ces photos, qualité première de ce travail. Le grand format rajoute de la présence, à la limite de l’envahissement, mais le réveil est là, ainsi que le retour des esprits.
Dernièrement Isabelle RoZenbaum confectionne aussi sur le retour des esprits après un long sommeil, celui de l’histoire en général et plus spécifiquement de l’histoire d’Isabelle. L’image se présente sous forme de retable ou plus simplement de triptyque, bien que l’évocation soit assez religieuse...
Avec plusieurs cadences les images défilent, passant des images extrêmes aux paysages All-over, aux visages sortis d’un sommeil déjà évoqué, aux auto portraits aux couleurs saturées avec en voix off un chuchotement venu du fond d’une crypte, celle où se tient le retable d’une histoire.
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