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Hans Op de Beeck

Hans Op de Beeck

La démarche artistique d’Hans Op de Beeck (artiste flamand né en 1969) procède de la densité et peut apparaître comme une sorte d’organisme en croissance constante. Il aborde de nombreux médias (dessin, vidéo, sculpture, installation) qu’il mêle ou individualise au service de la création d’ambiances et d’évocations narratives, empreintes de nostalgie et d’inquiétante étrangeté.

Hans Op de Beeck a ainsi conçu les décors d’une pièce musicale et théâtrale, pour une compagnie belge, qu’il a ensuite réinvesti par la création d’une installation plastique Loss (2004). Loss se compose d’un film, dans lequel les acteurs de la compagnie performent dans le décor de la pièce initiale une sorte de tragédie autour du thème de la perte de l’être cher, et une sculpture de bassin imitant la pierre, qu’on retrouve dans le décor filmé. L’installation plonge le spectateur dans une atmosphère néo-romantique.

Les impressions de nostalgie et d’inquiétante étrangeté se dégagent également des maquettes à grande, voire très grande échelle, de l’artiste belge ; plusieurs sont titrées Location. Location I (1998) s’étend sur 8 m2 et représente un carrefour désert de nuit, dont les feux tricolores clignotent. Les arbres qui bordent la route sont décharnés et une douce lumière bleue baigne cette vision fantomatique. Location 5 (2004) figure un snack bar d’une aire d’autoroute d’environ 20 m de long dont émanent une profonde solitude et une sorte de non-sens de la condition humaine.

Une autre strate du travail d’Hans Op de Beeck repose sur les dessins qui pour certains peuvent devenir le sujet de films. Gardens of Loss (2004) use de très beaux dessins de jardins montés en fondu enchaîné en un film d’animation. L’être humain en est absent physiquement mais les architectures du jardin laissent transparaître l’intervention de l’homme. La bande sonore est décalée par rapport aux images, on entend tour à tour une lourde porte qu’on entrouvre, le bruit de pas humains sur des graviers et autres types de sons qui provoquent l’émergence de fictions dans l’imaginaire du spectateur. Toutes les créations d’Hans Op de Beeck font ainsi battre à plein l’imaginaire, participant pleinement d’un art de la narration.

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Article écrit en collaboration pour Show Off : Les filles du calvaire, Paris & Bruxelles
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