FAIRE L’AUTRUCHE/ Je ne sais pas si c’est la poule ou l’oeuf et Marguerite non plus

Son travail artistique exprime un souffle de vie, les relations entre contenu et contenant et présente une part de féminité ainsi qu’un esprit de jeu propre à l’enfant. L’origine de cette exposition est son questionnement sur le développement humain de cultures contre-nature qui nous met en danger humainement. L’artiste constitue ses œuvres à partir de mythologies et de personnages féminins. Dans son exposition, l’infante Marguerite des Ménines de Velasquez côtoie Cléopâtre, figure proche de la nature. Les éléments architecturaux la guident à faire croître des œuvres telles des lianes qui s’étendent et relient sculptures, installations et peintures entre elles. Ces lianes font écho au cou de l’autruche qui nous rappelle que nous finirons dans la terre à force de ne pas prendre soin de notre environnement. Ses œuvres composées d’une multitude de matières, perles, tissus, dentelles de diverses couleurs, renvoient aux différents éléments qui habitent le paysage, lieu de vie, à respecter, à préserver.

Dans cet espace brut, ses œuvres font naître des étincelles de lumière, proposant des expériences sensorielles et faisant voyager vers un monde merveilleux. Sous la sculpture de femme paysage, nous pouvons prendre le temps d’écouter une poésie sonore et de la musique électro. Dans la démarche artistique de Vanina Langer, « les poupées russes interrogent la posture de l’être humain dans son environnement infini, ce qui se joue dans ses contours, là où il y a rencontre entre soi et le monde, la figure et son fond en histoire de l’art ». Des pétales de pâquerettes imbibés d’une odeur composés par une olfacto-thérapeute une fois cueillis nous invitent à lire une phrase poétique. Au fil du parcours, ses petites sculptures et friandises telles des curiosités enchantent nos regards et nos sens. L’artiste a collaboré avec plusieurs personnes de son entourage afin de proposer des explorations de saveurs, d’odeurs qui peuvent réveiller des souvenirs qui restent en chacun de nous.

Vanina Langer compose ainsi une exposition – installation qui nous incite à nous relier au vivant et à nous interroger sur les interconnexions entre les éléments de la nature.