Une oeuvre in situ d’Olivia de Bona
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Dans ce ballet imagé des corps et des feuilles, le mouvement et les modelés, tout en douceur, sont conditionnés par l’amplitude gestuelle de la création. Les feuilles, ombres ou striures claires sur les corps, les corps féminins eux-mêmes s’épanouissent en motifs, en jeux de transparences orangés et verts aux différentes nuances, silhouettes à deviner, à convoquer dans quelques références picturales et photographiques ; à suivre dans une partition musicale à convoquer ou à inventer, le cycle sans début et sans fin s’inscrit dans la verticalité du mur, le jeu de perception se déploie dans l’animation de la rue.
L’image, poétique, fait sens et émotion immédiatement, invite le passant à entrer dans la danse. Puis, dans un deuxième regard, la dynamique des couleurs et du lexique, la souplesse de la ligne et des contours, la modulation des aplats de couleur qui s’enchevauchent en harmonie, la féminité des corps tracés au pinceau dans une déclinaison de courbes sans visage, engagent, à la découverte de chaque détail, la pensée et les sens dans une narration et une rêverie complexes. La danse ou la vie.