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De quelques réponses de terrain à l’abrutissement médiatique

Abrutissement médiatique

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Est-ce parce que l’image se fait trop platement l’humble servante de la communication et de l’information en ces périodes de campagne électorale que le dessin plus léger, plus indépendant retrouve une place prépondérante, d’autant qu’il sait s’adapter à différents supports (du post -it au mur comme à différents traitements de la vidéo au multi-logiciel).

Est ce parce qu’aucun candidat à l’élection présidentielle ne s’occupe sincèrement d’art ou de culture que naissent d’autres initiatives privées. Après Show Off, Slick et Diva à l’automne nous sommes heureux d’annoncer la naissance de ce premier salon du dessin contemporain, initiative d’une galeriste, d’un critique et d’un historien de l’art rejoints par un ensemble d’excellentes galeries françaises et européennes. Entre remise en cause du reportage et réalisation multimédia à partir de photographies l’identité française se trouve questionnée par un ensemble de créateurs grâce à la diffusion tous azimuts des « territoires de fictions ». Ces oeuvres trouvent même à s’insérer comme pour les déminer dans le flux des informations politico-électoralistes diffusées par lemonde.fr.

Est ce parce que les discours d’intention se lénifient dans une bouillie médiatique sans saveur ni consistance qu’une certaine violence de la représentation ressurgit en peinture selon l’étude d’Emmanuel Brassat ou dans des oeuvres d’une grande exigence même si réunies sous le prétexte de la série américaine « Six feet under » à Berne ou dans « la morgue » et « L’histoire du sexe » d’Andres Serrano à la Fondation Lambert en Avignon.

Si ces rapprochements sont fortuits ou si leur sens du moins en semble forcé, tels sont aujourd’hui nos engagements dans des partenariats avec des oeuvres et des initiatives dont l’urgence nous paraît à défendre actuellement. Entre temps l’avis du décès de Jean Baudrillard et le rappel de son parcours de recherche nous invite à resituer nos prises de position au moins dans le temps, sinon dans l’histoire. De lui qui se définissait « pataphysicien à 20 ans, situationniste à 30 ; utopiste à 40 ans ; transversal à 50 ans, viral et métaleptique à 60 » nous aimons nous rappeler qu’il nous a accompagnés sur 30 ans même si nous ne pouvions adhérer dans la dernière décennie à ses ratiocinations contre l’art contemporain dans le système duquel il était intégré avec sa pratique de photographe. Nous préférons relire « Pour une critique de l’économie politique du signe » Gallimard 1972, « De la séduction » Galilée 1979 ou « La transparence du mal » Galilée 1990.

Et dans nos partenariats comme dans un certain nombre de nos choix critiques nous aimons voir fonctionner ses approches des simulacres, des stratégies fatales, des « terminaux interactifs » et tenter après lui une théorie qui soit « un piège tendu dans l’espoir que la réalité sera assez naïve pour s’y laisser prendre » et faire de cette théorie « un crime parfait ou un attracteur étrange ».

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